Tata de fort de Fada dans sa décadence en 2018.
Au cœur du ce joyau naturel et architectural de l’Ennedi-Ouest, se trouve l’oasis verdoyante de Fada qui héberge une « Fortification » construite par l’administration coloniale à partir de 1912. L’histoire rapporte que le premier poste administratif colonial dans l’Ennedi fut créé à Tebi puis transféré à Fada en 1912. Le premier commandant de cette unité administrative fut Capitaine Dufour de 1912 à 1914.
Ce « fort » bâti dès 1912 est de forme triangulaire et dispose à ces trois angles trois « tatas », sorte de terrasses, qui servent de lieu d’emplacement, de guet et de tir. Ces tatas servaient de miradors pour la protection de la forteresse.
L’un de ces terrasses, la principale situé à l’angle Sud-Est du Fort, en forme de mini-tour, servait aussi à maintenir haut la hampe du drapeau Français autrefois puis du drapeau tchadien depuis l’indépendance à nos jours.
Dans les années 60, le principal tata était au summum de sa splendeur et était entretenu et réfectionné chaque année (voir photo-1 de ce tata qui illustre le livre de Louis Caron, Administrateur et juge de paie de 1955 à 1961 à Fada). Le fort en lui-même était un quartier où vivent le contingent colonial avec ses magasins, ses casernes, ses dortoirs et ses réfectoires. Entre 1955 et 1961, à l’intérieur du Fort de Fada, déambulaient des autruches, des mouflons et des gazelles dorcas selon les écrits de Louis Caron.
Cette belle fortification, héritage de notre histoire commune de la France et du Tchad, se retrouve aujourd’hui dans une situation de vétusté avancée. Le délabrement est tel qu’aujourd’hui l’édifice menace de s’écrouler au prochain crachin ou pluie torrentielle alors que le Fort dans sa totalité sert encore de camp pour l’Armée nationale.
Ce « fort » bâti dès 1912 est de forme triangulaire et dispose à ces trois angles trois « tatas », sorte de terrasses, qui servent de lieu d’emplacement, de guet et de tir. Ces tatas servaient de miradors pour la protection de la forteresse.
L’un de ces terrasses, la principale situé à l’angle Sud-Est du Fort, en forme de mini-tour, servait aussi à maintenir haut la hampe du drapeau Français autrefois puis du drapeau tchadien depuis l’indépendance à nos jours.
Dans les années 60, le principal tata était au summum de sa splendeur et était entretenu et réfectionné chaque année (voir photo-1 de ce tata qui illustre le livre de Louis Caron, Administrateur et juge de paie de 1955 à 1961 à Fada). Le fort en lui-même était un quartier où vivent le contingent colonial avec ses magasins, ses casernes, ses dortoirs et ses réfectoires. Entre 1955 et 1961, à l’intérieur du Fort de Fada, déambulaient des autruches, des mouflons et des gazelles dorcas selon les écrits de Louis Caron.
Cette belle fortification, héritage de notre histoire commune de la France et du Tchad, se retrouve aujourd’hui dans une situation de vétusté avancée. Le délabrement est tel qu’aujourd’hui l’édifice menace de s’écrouler au prochain crachin ou pluie torrentielle alors que le Fort dans sa totalité sert encore de camp pour l’Armée nationale.
Une autre vue rapprochée du tata de Fada dans sa décadence actuelle en 2018.
Que faire devant cette menace sur un patrimoine historique ?
Le délabrement avancé de cet édifice qui porte l’histoire de toute une région ne laisse pas indifférents les autochtones qui appellent de tout cœur à la protection du Fort et à la restauration de ses tatas.
L’Association pour le développement de l’Ennedi Ouest (ADEO) s’engage aussi pour faire le plaidoyer en sensibilisant les autorités, les autochtones et les amis du Tchad pour sauver cet édifice en total décrépitude.
L’ADEO organisera dans les prochains jours une conférence-débat pour la sauvegarde de ce patrimoine ainsi qu’une opération coup-de-cœur afin de collecter des fonds pour la restauration du principale tata.
Dr Djiddi Ali Sougoudi
Médecin et écrivain
Le délabrement avancé de cet édifice qui porte l’histoire de toute une région ne laisse pas indifférents les autochtones qui appellent de tout cœur à la protection du Fort et à la restauration de ses tatas.
L’Association pour le développement de l’Ennedi Ouest (ADEO) s’engage aussi pour faire le plaidoyer en sensibilisant les autorités, les autochtones et les amis du Tchad pour sauver cet édifice en total décrépitude.
L’ADEO organisera dans les prochains jours une conférence-débat pour la sauvegarde de ce patrimoine ainsi qu’une opération coup-de-cœur afin de collecter des fonds pour la restauration du principale tata.
Dr Djiddi Ali Sougoudi
Médecin et écrivain